ALYAH STORY 5 : yom Kippour en Israël.

alyah story

Ecrit par : Cyril Rajz

Posté le : 15 mars 2010

Je ne vous parlerai pas de la fête en elle-même, à part peut-être ce côté encore plus prenant de le faire en Erets. (J’en profite pour vous souhaiter une bonne année, des bonnes fêtes et une belle signature pour vous et votre famille dans le livre de la vie - oh que c’est beau)

Yom Kippour en Israël, il faut le vivre pour le croire. Imaginez : dès 17h, les rues se mettent elles aussi à jeûner. Elles n’avalent plus de poussière des voitures, n’ingurgitent plus de caoutchouc des pneus des camions.

Aucun moteur, aucun klaxon, que du calme. Yom Kippour en Israël, (même si cela n’est pas 100% cacher) ce sont des centaines, des milliers de vélos dans la rue. Les enfants roulent sur les grandes avenues, les parents descendent les routes à contresens… et la rue de ma « school » (synagogue en yiddish- ndlr) est embouteillée d’hommes, femmes et poussettes. Parfois même, on a du mal à circuler à pied.

Vélos, trottinettes, rollers, skate-boards… la rue devient un lieu de rencontre, un moment magique où tout le monde est en blanc, les gens heureux de cette journée aux allures intemporelles.

Yom Kippour en Israël, c’est tout le pays comme cela. Un pays entier plongé dans la quiétude et la prière. Un pays où tous les juifs se retrouvent, dans leur cœur et dans leur tête, font le vide en eux et élèvent leurs pensées au plus près du tout puissant.

La nuit tombe vite, les enfants jouent dehors jusqu’à pas d’heure. Il n’y a plus d’heure. Le temps s’est arrêté et l’on veille tard le soir. Le lendemain matin, c’est encore plus magique : levé de soleil sur un pays au calme incomparable. De retour sur les routes et boulevards, cette magie perdure toute la journée, nous remplissant d’une émotion indescriptible, qui nous ferait presque oublier le jeun.

La faim approche, l’eau à la bouche et le cœur serré, tout le monde revêt sa kippa, son talith et tente de saisir la note délivrante du shofar. Kippour est fini. On a tous pardonné. Les premières voitures se font entendre. On aurait bien aimé que cela dure encore quelques heures. Pas le jeun. Cette journée off.

Yom Kippour en Israël, ce sera tous les ans pour moi un moment magique. Et pour tous ceux qui feront leur alyah.